Dans un contexte de crise sanitaire de plus en plus agité, reprendre une activité peut paraître compliqué à de nombreux entrepreneurs. En effet, le développement de nombreux secteurs est dorénavant remis en question, d’autant plus face au retour de l’épidémie depuis début septembre 2020. Si vous souhaitez remettre votre entreprise sur les rails pour pouvoir la mettre en vente dans les mois à venir, vous devez avant tout suivre quelques conseils. De la préparation aux modes de transmission possibles, faisons le point sur la cession d’une entreprise dans le contexte du Covid.
Bien réfléchir à la vente de l’entreprise en amont
Si vous souhaitez mettre votre entreprise en vente dans un avenir plus ou moins proche, vous devez commencer par une phase de réflexion incontournable. Il vous faut déjà trouver quelques réponses essentielles, telles que :
- le motif de la cession ;
- vos perspectives d’avenir après la vente ;
- le délai de cession que vous vous fixez;
- le type de transmission que vous souhaitez choisir ;
- les avantages fiscaux dont vous pouvez bénéficier ;
- les moyens de vente que vous êtes prêt à développer ;
- le prix de votre entreprise.
Évidemment, d’autres problématiques peuvent aussi être prises en compte, comme l’existence d’un conjoint collaborateur, le sort des locaux de l’entreprise si vous en êtes propriétaire, celui de votre logement s’il est situé dans les mêmes locaux que votre activité, etc.
Bien redresser l’activité et l’économie de l’entreprise
Mettre en vente une entreprise en difficulté n’est pas forcément ce qu’il y a de plus rassurant pour un repreneur. Par conséquent, si vous disposez d’un petit délai, vous devez tout tenter pour redresser la barre et assurer le développement de l’activité pour les mois à venir. Que ce soit par la vente de produits ou par l’offre de services, votre société doit prendre des couleurs sur son secteur pour qu’un repreneur puisse s’y intéresser.
De même, il ne faut pas oublier l’impact du Covid, car la crise sanitaire peut nécessiter des mesures en interne. Masque obligatoire, télétravail pour les salariés qui peuvent le faire, ou encore nettoyage du matériel et des locaux, un grand nombre de responsabilités repose sur l’entreprise durant cette période. Pour donner confiance à un repreneur, il est primordial que l’ensemble des mesures imposées par l’État soit mis en œuvre avant les négociations de cession.
Bien préparer le diagnostic pour la cession de l’entreprise
Pour pouvoir mettre votre entreprise en vente, vous devez réaliser un diagnostic complet de sa situation pour faciliter la décision du repreneur. Dans ce document, il vous faut passer en revue un ensemble de domaines, qu’il s’agisse de la production, de l’administration, de la fiscalité ou des ressources humaines. Aucun acheteur ne se lancera dans l’achat de votre entreprise si vous ne lui donnez pas d’arguments transparents pour le faire.
De manière générale, un bon diagnostic de cession contient ces différents points sur la société :
- l’état financier, notamment en ce qui concerne le chiffre d’affaires de l’entreprise, son évolution sur les dernières années, sa marge commerciale, sa valeur ajoutée, sa rentabilité, ou même son besoin en fonds de roulement ;
- l’état des ressources humaines, qui recense chaque membre de l’entreprise, leur contrat, leur fonction, leur compétence, leur ancienneté, ou encore leur rémunération ;
- l’état des locaux et équipements, à savoir si l’entreprise est propriétaire ou locataire, sans oublier la liste des équipements et des biens matériels dont dispose la société ;
- l’état administratif, c’est-à-dire tout ce qui concerne les factures de la clientèle, mais aussi les devis, les bons de commande, les bons de livraison, et globalement, l’archivage et le classement de tous ces documents ;
- l’état fiscal, qui précise toutes les questions relatives au régime de l’entreprise, que ce soit en matière de TVA ou d’imposition, sans oublier l’historique des contrôles fiscaux et la liste des différents impôts auxquels la société est assujettie.
Bien déterminer le prix de vente de l’entreprise
Qui dit vente d’une entreprise, dit obligatoirement évaluation de son prix. Pour cela, il existe de nombreuses méthodes. De l’évaluation du chiffre d’affaires annuel à l’évaluation patrimoniale, en passant par l’évaluation de la rentabilité ou l’évaluation du marché, un vendeur n’a que l’embarras du choix pour convaincre tout repreneur d’acheter son entreprise.
(Crédit photo : istock)