Reprise d’entreprise : quelles sont les meilleures solutions de financement ?

Chaque année en France, entre 50 000 et 60 000 entreprises sont concernées par la cession-transmission. Ce processus économique paraît plus simple que la création et permet de bénéficier rapidement d’un revenu généré par l’activité. Mais alors, comment financer un tel projet ? Petit tour d’horizon sur les meilleures solutions de financement d’une reprise d’entreprise en 2023.

La love money

Outre l’apport personnel, la love money est une source de financement très répandue pour le rachat de société. Il s’agit d’une aide financière octroyée par la famille et les amis. Celle-ci peut prendre plusieurs formes :

  • Don : virement, chèque, espèces ou mandat ;
  • Prêt : déclaré au service des impôts si le montant est supérieur à 760 euros et établi par acte authentique ou sous seing privé si le montant est supérieur à 1 500 euros.

Par ailleurs, les proches ont la possibilité de participer au capital de la structure et devenir associés. Ce qui leur donne droit aux bénéfices et à la prise de décision. D’ailleurs, leur participation au projet peut rendre l’entreprise plus crédible, facilitant ainsi l’obtention des prêts de la part des établissements bancaires.

L’emprunt bancaire

L’emprunt auprès d’une banque constitue certainement la solution la plus courante chez les repreneurs d’entreprise. D’une manière générale, le prêt accordé couvre jusqu’à 70 % du prix d’acquisition. Quant à la durée de remboursement, celle-ci varie entre 5 et 7 ans.

Le taux d’apport de financement exigé à l’acquéreur de la société est donc de 30 % minimum. Tout dépend du niveau de risque et de l’activité de l’entreprise. De plus, les modalités d’emprunt ne sont pas les mêmes pour chaque institution financière.

Quoi qu’il en soit, il faut tenir compte de plusieurs éléments avant de demander un prêt bancaire :

  • Le taux d’intérêt ;
  • Les frais de dossier ;
  • La durée de remboursement ;
  • Les garanties.

Dans ce dernier cas, la banque peut requérir un nantissement, c’est-à-dire la remise d’un bien meuble (corporel ou incorporel) pour garantir la dette du fonds de commerce ou des titres sociaux. Elle peut également imposer des hypothèques ou des cautions.

À noter que la demande d’emprunt peut être refusée. À cet effet, la banque est tenue de motiver sa décision.

Le microcrédit professionnel

Ce dispositif est dédié aux entrepreneurs qui souhaitent créer ou reprendre une entreprise (tout secteur d’activité) n’ayant pas accès au financement bancaire traditionnel. Son montant est de 10 000 euros maximum et le taux d’intérêt est fixé à 5 % minimum.

Le microcrédit est utilisé pour financer l’achat de matériel, d’un véhicule, d’un stock, etc. Ci-après les conditions à respecter pour pouvoir en profiter :

  • Existence de l’entreprise d’au moins 5 ans ;
  • Inaccessibilité au système bancaire classique ;
  • Besoin de financement inférieur ou égal à 10 000 euros ;
  • Personne garante à hauteur de 50 % du prêt accordé.

L’organisme apte à recevoir la demande de microcrédit accompagné est l’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE).

Le crédit vendeur

Le crédit vendeur est pris à l’initiative du cédant de l’entreprise. Il permet d’effectuer un paiement échelonné d’une partie du prix de la cession dont la durée peut s’étaler jusqu’à 3 ans.

La mise en place d’un crédit vendeur suppose une relation de confiance entre les deux parties puisque le vendeur prend un risque et rassure les partenaires tels que la banque et les fournisseurs.

D’un autre côté, la conclusion d’une clause de complément de prix peut s’avérer judicieuse pour indexer une partie de la valeur de la cession aux résultats futurs de la structure.

Le crowdfunding

Aussi appelé financement participatif, le crowdfunding consiste à récolter des fonds en ligne via une plateforme dédiée. Les contributeurs sont pour la plupart des particuliers qui désirent investir dans le projet.

Ce type de financement se décline en deux formes, à savoir :

  • Le reward crowdfunding : un don d’argent sans retour sur investissement ou avec une contrepartie non financière
  • Le crowdlending : un prêt avec ou sans intérêt et remboursable.

Les business angels

Un business angel ou investisseur providentiel est un cadre d’entreprise qui investit dans une entreprise à fort potentiel. Concrètement, il réalise un apport financier dès lors qu’il est convaincu de la viabilité d’un projet.

En moyenne, le montant engagé varie entre 300 000 et 500 000 euros lorsque plusieurs cadres se réunissent pour soutenir un projet commun.

En plus de l’argent, un business angel dispose d’un carnet d’adresses qui aidera le repreneur d’entreprise à élargir ses réseaux et donc à trouver d’autres sources de financement. Aussi, son expérience professionnelle lui permettra de délivrer des conseils en matière de gestion.

En contrepartie des fonds alloués à la société, l’investisseur reçoit une participation au capital social, c’est-à-dire une part dans les bénéfices.

Le capital risque

Comme son nom l’indique, il s’agit d’un financement d’une entreprise à risque, mais à fort potentiel de croissance. Il prend la forme d’une prise de participation par un ou plusieurs investisseurs minoritaires au capital.

Le but de cette activité d’investissement capitalistique est de développer la structure afin d’obtenir une plus-value importante au moment de la cession des titres après 3 à 7 ans.

Le montant octroyé diffère selon les besoins de l’entreprise et l’intérêt du projet pour les investisseurs. Il peut aller de plusieurs milliers à plusieurs millions d’euros.

Les aides de l’État et des collectivités territoriales

Les repreneurs d’entreprise peuvent bénéficier d’un financement grâce aux nombreuses aides financières proposées par les pouvoirs publics. Parmi la liste, on peut citer :

  • Le Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise (NACRE) : aide au montage du projet de création ou de reprise d’entreprise, à la structuration financière et au démarrage de l’activité
  • L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE) : montant égal à 45 % du reliquat des allocations chômage dues sous la forme d’un capital
  • L’Aide à la Création ou à la Reprise d’Entreprise (ACRE) : exonération partielle des charges sociales appelée exonération de début d’activité et accompagnement durant les premières années d’activité.

(Crédit photo : iStock)

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