COVID : Vendre son entreprise qui marche au ralenti

Considérant le contexte économique actuel en France, notamment à cause de la crise sanitaire du Covid, la vente d’une entreprise peut se voir considérablement impactée. Si malgré la présence du coronavirus, certaines continuent leurs opérations, d’autres sont au contraire en difficulté, surtout lorsque leur activité concerne un secteur profondément fragilisé par les mesures sanitaires.  

Si vous êtes actuellement le dirigeant d’une entreprise qui marche au ralenti, et que vous aviez prévu sa vente en amont de l’épidémie de Covid, il est fort probable que vous fassiez face à quelques complications concernant la cession de celle-ci. Entre les habitudes de consommation qui ont changé, les marchés qui sont bouleversés et les financements qui peuvent être difficiles à obtenir, la vente d’une entreprise en pleine crise de Covid est loin d’être de tout repos. Faisons le point ensemble sur les incidences du coronavirus à ce propos. 

Quel est l’impact du Covid sur la vente d’une entreprise ? 

L’économie étant profondément fragilisée en France, la vente d’une entreprise peut se voir quelque peu compliquée en comparaison d’une situation normale. En effet, de nombreux aspects de l’activité sont impactés par les mesures sanitaires du gouvernement. Durant l’été 2020, de nombreuses grandes entreprises françaises ont dû être placées en liquidation judiciaire, notamment parce que ces dernières n’ont pas su résister à l’épidémie. Naf Naf, La Halle, Camaïeu ou même Courtepaille, autant d’enseignes nationales qui se sont vues passer aux mains de repreneurs. 

À moins d’avoir les reins solides et un solide apport, la concrétisation d’une vente en pleine crise du Covid peut être ralentie par le manque de financement. En effet, en ces temps troublés, les banques se montrent particulièrement frileuses, et seul l’organisme Bpifrance se montre salvateur pour aider les entreprises fragilisées. Une seule raison à ce ralentissement bancaire : les prochains mois s’annoncent difficiles, surtout depuis le retour de l’épidémie de Covid début septembre. Si certains secteurs ont réussi à passer le cap du confinement et des vacances d’été, les semaines à venir pourraient affecter une fois de plus et durablement l’activité globale. 

Comment estimer la valeur d’une entreprise en plein Covid ? 

En temps normal, estimer le prix d’une entreprise se base sur un ensemble de critères liés au marché et à la pérennité de l’activité. Dans notre contexte de crise sanitaire, ces fondements de la vente sont eux aussi profondément remis en question, puisque personne ne sait vraiment de quoi demain sera fait. Par conséquent, il est difficile de faire des projections à court et moyen terme, car le marché (tous secteurs confondus) est instable.  

Bien que certains vendeurs voudraient ne pas tenir compte de ces nouvelles problématiques, les acheteurs doivent prendre en considération cette incertitude. Ce qui était le prix du marché avant l’épidémie de coronavirus n’est plus nécessairement à l’ordre du jour aujourd’hui. 

Est-il raisonnable d’acheter une entreprise en pleine crise du Covid ? 

Indéniablement, la première question qui vient à l’esprit d’un repreneur est sans aucun doute le bien-fondé d’un achat en pleine crise sanitaire. Alors que de nombreux observateurs tendent à conseiller de rester mesurer, il est néanmoins indispensable de faire la part des choses entre les différentes activités. 

En effet, pour certaines entreprises l’épidémie de Covid n’a eu aucun effet sur le chiffre d’affaires et sur la pérennité de l’activité. Au contraire, de nombreuses sociétés ont tiré leur épingle du jeu, que ce soit pendant le confinement et même au-delà. Partant de ce postulat, l’achat d’une entreprise peu impactée par la crise est tout à fait raisonnable. 

À l’inverse, si l’achat concerne une entreprise directement touchée par les nombreuses mesures sanitaires et par l’épidémie de Covid, il est préférable de prendre de nombreuses précautions avant de concrétiser la vente. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit peut-être d’une solution de secours pour le vendeur, notamment pour sauver les salariés et leur travail. Cela peut donc signifier que l’activité est en danger et que l’investissement n’en vaut peut-être pas la peine. Ainsi, avant de signer tout achat, il peut être utile de passer en revue l’urgence de la situation, à savoir les dettes de l’entreprise et les solutions à court terme. De même, la raison de la vente de l’entreprise et la place qu’elle occupe sur le marché dont elle dépend doivent former deux problématiques essentielles pour les acheteurs. 

(Crédit photo : istock) 

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