Depuis le début de la crise sanitaire du Covid, les entreprises de toute la France font face à des difficultés inédites pour maintenir leur activité. Alors que ces prochains mois s’annoncent tout aussi agités, puisque la transmission du coronavirus a repris de plus belle dès la rentrée 2020, il est difficile pour les salariés et employeurs de savoir de quoi demain sera fait. Pour certains secteurs, à l’image du tourisme, de la culture ou de la restauration, la perte du chiffre d’affaires commence même à susciter de vives inquiétudes.
Malgré un contexte économique fragilisé et des mesures contraignantes pour le public et les professionnels, à l’image du port du masque obligatoire, certains chefs d’entreprises voient dans cette crise une opportunité d’acquisition d’activités en difficulté. Vous vous intéressez justement à la transmission d’entreprises en pleine crise du Covid ? Faisons le point sur vos possibilités et sur quelques conseils pratiques de bon sens.
Est-ce que la transmission d’entreprises en plein Covid est judicieuse ?
Comme on a pu le constater depuis le début de l’été, les effets de la crise du Covid ont mis en péril un grand nombre d’activités et d’entreprises. Du côté des sociétés nationales, ce sont de grandes enseignes comme Camaïeu, Naf Naf, La Halle ou même Courtepaille qui ont été placées en redressement judiciaire. Chacune d’entre elles a finalement pu trouver un repreneur, non sans quelques pertes au passage, puisque de nombreux salariés n’ont pas pu garder leur travail.
Grâce au grand plan de relance économique lancé par l’État, les entrepreneurs ont tout de même de quoi espérer un regain d’activité malgré la reprise de l’épidémie. Par conséquent, le marché de la transmission d’entreprises semble toujours à l’ordre du jour, même s’il est nécessaire de bien réfléchir à son projet.
Quels sont les modes de transmission d’entreprises pendant cette crise sanitaire ?
Il est évident que la crise du Covid impacte le mode de transmission des entreprises, surtout en vue des précautions supplémentaires imposées dans ce contexte sanitaire. Hormis la transmission d’entreprise dans le cadre d’un redressement judiciaire, on retrouve principalement deux types de transmission entre cédant et acheteur.
Dans la majorité des cas, un cédant va mettre son entreprise en vente, même si cela implique que celui-ci soit certain de sa valeur. En effet, la plupart des repères et des projections qui avaient cours avant le coronavirus ne sont plus valables aujourd’hui. Face à l’épidémie et au protocole de l’État pour tenter de l’endiguer, les entreprises manquent de recul sur les mois à venir. En cas de transmission par vente, il est donc nécessaire de se demander si l’entreprise va devoir investir pour s’adapter aux nouvelles mesures sanitaires. De même, la cible de l’activité, elle-même impactée par le Covid, doit être passée au crible, notamment en ce qui concerne ses habitudes. Enfin, le repreneur d’une entreprise doit bien évidemment s’intéresser à ses dettes potentielles, surtout lorsqu’elles proviennent des aides mises en place par le gouvernement pour les entreprises.
Pour concrétiser la transmission d’une entreprise via une vente, il vaut donc peut-être mieux opter pour un montant variable, qui peut évoluer en fonction du chiffre d’affaires de l’activité sur un certain délai.
Dans d’autres cas, un cédant va plutôt choisir de transmettre son entreprise à titre gratuit, même si ce mode de transmission ne concerne qu’un petit pourcentage du marché. Cette option peut par exemple être judicieuse dans un cercle familial, notamment par le biais de la donation.
Qu’implique la transmission d’une entreprise en plein Covid ?
Au-delà du caractère financier de la transmission, le repreneur doit aussi s’intéresser à la protection des salariés qui relève de sa responsabilité. Sur ce sujet, l’État a mis en place un certain nombre de mesures, notamment dans le cadre de son grand plan de relance. À ce titre, l’acheteur d’une entreprise, peu importe son secteur, doit veiller à la bonne application de quelques règles simples :
- réduire le nombre de salariés et de collaborateurs dans une même pièce ou un même local ;
- inciter au télétravail pour les salariés dont le poste et la situation familiale le permettent ;
- aménager des horaires précis, comme pour l’utilisation de vestiaires ou d’autres équipements ;
- limiter la proximité entre les salariés ;
- organiser les flux des clients ou collaborateurs ;
- procéder au nettoyage du matériel et des équipements.
Dans son protocole national pour la santé et la sécurité des salariés en entreprise, l’État incite à mettre en place un référent Covid, afin de faciliter la transmission des informations entre le personnel et les services de santé.
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