Lors d’une cession, l’avenir de l’entreprise et dans une moindre mesure celui de l’entrepreneur dépendent des conditions de vente, elles-mêmes dépendantes d’un certain nombre de critères : la détermination de l’entrepreneur, le prix de l’entreprise, l’état du marché et plus généralement de l’économie nationale dans tous les secteurs.
En tenant compte de toutes ces données, l’entrepreneur, entouré de professionnels capables de lui apporter leur savoir-faire, doit répondre à la problématique du timing.
A noter : la cession d’une entreprise, entre la finalisation du business plan de reprise rédigé par l’entrepreneur et la signature de l’acte de vente demande des mois et souvent même des années avant être finalisée.
Quel est le « bon moment » pour céder son entreprise ?
L’amalgame de deux critères essentiels induit la période favorable à la cession d’une entreprise. Chaque critère met en jeu un protagoniste particulier, évocateur d’implication, d’initiative et de résultats optimisés.
Si l’entreprise se porte bien depuis de nombreuses années, que le climat économique est favorable et si aucun élément majeur ne déclenche de problèmes insurmontables, le « bon moment » pour céder son entreprise dépend alors essentiellement de l’engagement personnel de l’entrepreneur. Il faut que sa décision soit mûrement réfléchie et sa motivation sans faille. Si c’est le cas, la situation est en faveur de la mise en vente de l’entreprise.
Ce climat économique favorable induit un marché propice à la cession de l’entreprise. Sa bonne santé « pousse » à la production et au développement, offrant à l’entreprise des perspectives encourageantes avec une possibilité d’ouverture hors de France, l’évolution des attentes de la clientèle, l’amélioration des réglementations (activité réglementée), etc.
En résumé, la volonté et l’implication de l’entrepreneur ainsi qu’un marché florissant et prospère sont les indicateurs d’une période propice à la cession de son entreprise.
Mais attention, si les conditions idéales mettent en jeu un conditionnement des acteurs (l’entrepreneur et le marché), elles peuvent être minorées par des circonstances qui ne sont pas en rapport direct avec l’entreprise et qui, pourtant, la mettent gravement en danger.
Pour pallier l’éventualité d’une situation entrepreneuriale complexe due à des éléments extérieurs hors de contrôle à court et moyen termes, l’entrepreneur doit anticiper et savoir prendre du recul.
Anticiper et savoir quand céder son entreprise
Si l’anticipation est synonyme de réflexion, de prévision, mais également de confiance, il en reste qu’elle ne doit en aucun cas laisser la place à l’approximation et à la négligence.
En se donnant du temps pour officialiser la cession de son entreprise, l’entrepreneur consolide ses objectifs. Il doit réaliser des démarches incontournables telles que réaliser un diagnostic, évaluer la valeur de son entreprise, poursuivre l’optimisation de sa trésorerie afin d’améliorer ses indicateurs de performance et le potentiel de l’entreprise.
L’entrepreneur ne doit pas négliger la communication avec son personnel, d’autant plus que le repreneur peut en faire partie. Il faut plutôt instaurer une communication interne efficiente et ne pas hésiter à tenir les salariés informés de l’avancée du projet de cession.
Quel est le prix de l’entreprise cédée au moment opportun ?
Si le contexte économique est propice au développement de l’entreprise à céder, son volume d’activité va continuer de progresser et le chiffre d’affaires en hausse va permettre de montrer que l’entreprise est en bonne santé.
Les perspectives futures sont « séduisantes » pour un repreneur potentiel. En effet, il faut être conscient que le repreneur a des projets d’avenir pour l’entreprise et même si les performances actuelles et passées sont excellentes, le futur se dessine plus aisément avec des documents comptables qui montrent une progression constante.
Le prix de l’entreprise doit être évalué en fonction d’un certain nombre de caractéristiques : ses actifs et leur valeur intrinsèque, sa santé financière, ses performances économiques, le savoir-faire de ses experts, la qualité de ses dirigeants, l’interaction avec les fournisseurs et les clients, etc. La valeur de l’entreprise se doit d’être objective et elle doit prendre en considération le contexte économique et le nombre d’entreprises à vendre (l’offre et la demande).
Avant de confier (éventuellement) tous les éléments que l’entrepreneur a rassemblés dans un dossier à un expert en capacités d’évaluer l’entreprise (évaluateur), il faut réaliser un diagnostic de l’entreprise afin d’établir clairement ses points forts et points faibles.
Le prix final est défini par un évaluateur dont le rôle, en plus d’estimer la valeur de l’entreprise, est de fournir l’argumentaire utile à l’entrepreneur pour défendre le prix affiché de l’entreprise lors de la négociation avec le futur repreneur.
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