Comment faire reprendre son entreprise ?

En tant que créateur-dirigeant d’entreprise, la démarche de « passer la main » vous engage à un grand professionnalisme, beaucoup d’honnêteté, de la transparence et de l’ouverture d’esprit. 

L’activité continue et les salariés se retrouvent chaque matin pour poursuivre leur travail sur des bases identiques ou très peu différentes. Ce qui a changé, c’est le dirigeant et ce n’est plus vous !  

Quelle est la bonne période pour faire reprendre son entreprise ? 

La bonne période pour faire reprendre son entreprise à son juste prix se signale, une fois que vous êtes certain de ne pas revenir sur votre décision de cession. Un climat économique ambiant plutôt favorable au secteur d’activité de l’entreprise est recommandé. 

Cependant, la situation financière délicate du cédant peut exiger que la reprise ait lieu rapidement, sans tenir compte de l’état du marché ni d’autres éléments environnants. Dans ce cas, le repreneur peut avoir tendance à réévaluer le prix de l’entreprise à la baisse et le cédant avoir peu d’arguments à lui opposer.  

Etablir un diagnostic de sa propre entreprise 

Pour établir ce diagnostic, vous devez répondre honnêtement et sans détour à certaines questions : 

  • sur l’activité : le marché est-il porteur ? Y a-t-il de nouvelles opportunités de développement ? Qu’en est-il de la concurrence ? 
  • sur les moyens de production : vos outils de production sont-ils obsolètes ? Répondent-ils (encore) aux normes en vigueur ? Quelle en est la valeur marchande ? 
  • sur les ressources humaines : le climat est-il propice à la bonne marche de l’entreprise ? Est-ce que tous les accords avec le personnel sont formalisés ?  
  • sur la clientèle : existe-t-il des contrats en cours ? Les clients sont-ils fidèles ? Y a-t-il des demandes particulières de la part de nouveaux clients, permettant d’envisager un accroissement de l’activité ? 
  • sur les locaux professionnels : l’entreprise est-elle propriétaire ou locataire de ses locaux d’activité ? Où en est l’avancement du bail commercial ? 
  • sur les contrats d’assurance : les cotisations sont-elles réglées ? Les contrats ont-ils été révisés au fur et à mesure du développement de l’activité, du parc de matériel, du personnel ? 
  • sur les finances / comptabilité : la trésorerie fait-elle l’objet d’un suivi optimal ? Les bilans, déclarations fiscales et sociales sont-ils à jour ? L’entreprise a-t-elle des crédits en cours ? Les charges et les salaires sont-ils payés ? 
  • sur les résultats : comment justifier les résultats de l’entreprise ? (qu’ils soient bons ou non). 

Comment valoriser son entreprise pour une reprise favorable ? 

Valoriser son entreprise c’est lui attribuer une valeur marchande en calculant son prix de vente. 

C’est une étape difficile voire impossible à réaliser seul, alors pourquoi ne pas vous tourner vers un ou plusieurs professionnels en mesure de vous apporter leur aide ?  

Les diverses Chambres (Métiers et Artisanat, Industrie, Commerce), des professionnels recommandés par votre CFE (Centre de Formalités des Entreprises), des experts-comptables, des avocats ou experts en finances d’entreprises sont à même de vous conseiller pour fixer le prix (approximatif) de votre entreprise. 

S’il vous semble que le prix établi n’est pas juste ou conforme à vos attentes, vous pourrez tenter de négocier. Le repreneur est en possession des mêmes informations que vous et peut faire évaluer l’entreprise afin d’avoir des arguments à vous opposer lors des négociations. 

Comment trouver le futur repreneur de votre entreprise ? 

Vous pouvez faire confiance à un membre de la famille, avec lequel vous pourrez continuer de « jeter un œil » sur votre entreprise après sa vente. Pour autant et comme nous l’avons déjà dit, il faut être sûr de sa décision et accepter de tourner une page, sans éprouver de regrets. 

Les repreneurs potentiels ne se signalent pas uniquement parmi les entrepreneurs aguerris ou dirigeants une société dans un secteur d’activité similaire au vôtre. Même si, à l’évidence, ce type de profil correspond, un entrepreneur qui non seulement a étudié le marché, les rouages de l’entreprise à reprendre et qui dispose des capacités financières suffisantes pour ne pas s’endetter outre mesure, est aussi un candidat sérieux. 

A noter : un salarié dont la capacité financière est suffisante peut se déclarer comme repreneur éventuel.  

S’ils ne sont pas dans votre entourage, les repreneurs vous contactent par l’intermédiaire de sites d’annonces spécialisées, de vos clients ou de vos fournisseurs. Certains métiers, exercés en « réseaux » comme les entreprises du bâtiment, pourvoient des repreneurs dans la mesure où la société à reprendre exerce une activité complémentaire de la leur. 

Négocier et conclure la reprise de son entreprise 

Le repreneur intéressé doit signer un accord de confidentialité, protégeant une partie des informations reçues : liste de clients, données comptables, marchés en cours, etc.  

Une fois qu’il est réellement engagé, il rédige une lettre d’intention notifiant l’estimation du prix, le calendrier des différentes étapes de finalisation du dossier et tous les autres points clés en rapport avec la vente (ainsi que les éventuels points de désaccord). 

Lorsque les conditions de reprise sont acceptées par les deux parties, ces dernières signent une promesse de vente qui officialise et formalise l’accord de reprise. Cette promesse fixe la date de la signature de l’acte de vente définitif.

(Crédit photo : istock) 

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