Alors que l’économie de la France est fragilisée par la crise sanitaire du Covid, de nombreuses entreprises sont en difficulté suite aux différentes mesures prises par le gouvernement. Si certaines sont mises en liquidation totale et que d’autres choisissent la voie du chômage partiel pour leurs salariés, quelques entrepreneurs se tournent plutôt vers la reprise de leur entreprise.
Sur ce créneau, hormis la procédure habituelle, les repreneurs ont tout intérêt à vérifier les possibilités de financement de leur projet. En effet, entre les fonds propres, les aides à la reprise et les prêts garantis par l’État, il existe tout un panel de mesures possibles. Alors, quel dispositif solliciter lorsqu’on est intéressé par la reprise d’une activité fragilisée par le Covid ? C’est ce que nous allons voir.
Pourquoi trouver de bons financements pour la reprise d’une entreprise ?
Face aux conséquences des mesures sanitaires prises par le gouvernement, comme en atteste le plan de relance présenté le 3 septembre 2020 par Jean Castex, les entreprises, et notamment les repreneurs, ont tout intérêt à disposer de fonds conséquents pour donner vie à leur projet.
Grâce à une trésorerie évaluée au plus juste, la relance d’une entreprise en difficulté peut être facilitée, d’autant plus que cette dernière va devoir faire face à quelques règles incontournables. Mise à disposition du masque et du gel hydroalcoolique, nettoyage des locaux et des équipements servant au travail des salariés, la crise du Covid représente un poids conséquent sur les finances de toute entreprise.
Quel financement solliciter pour la reprise d’une entreprise ?
Traditionnellement, il convient dans un premier temps de réunir différents fonds propres. Pour cela, le repreneur d’une entreprise peut évidemment recourir à son argent personnel, d’autant plus que cela sera un argument de motivation supplémentaire aux yeux des investisseurs. Évidemment, il convient de rester raisonnable et de ne pas injecter toutes ses économies dans une entreprise fragilisée par la crise.
De même, les proches peuvent représenter une excellente source de financement, c’est d’ailleurs ce que l’on appelle la « love money ». Cette solution est d’autant plus avantageuse pour eux qu’ils peuvent en retour bénéficier de certains avantages fiscaux.
Également, la reprise d’une entreprise répond à quelques aides financières de l’État français, mais aussi des régions, des départements et même des communes. C’est par exemple le cas :
- du Nacre, le nouvel accompagnement pour la création ou la reprise d’entreprise, qui dépend directement des aides des régions ;
- de l’Acre, l’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise, qui est un dispositif d’État ;
- de l’Arce, l’aide à la reprise ou à la création d’entreprise, un autre dispositif d’État qui ne s’adresse toutefois qu’aux demandeurs d’emploi ;
- du Cape, le contrat d’appui au projet d’entreprise.
Pour continuer, certains réseaux d’accompagnement à la reprise d’entreprise permettent de bénéficier d’un prêt d’honneur. Ce dernier ne nécessite ni garantie ni caution personnelle, en plus d’être généralement proposé à taux zéro. Par ce biais, le repreneur peut emprunter entre 8 000 et 20 000 euros, ou même plus si son projet est considéré comme innovant. En pleine période de crise, cette aide est évidemment non négligeable.
Enfin, la dernière solution de financement reste bien entendu de faire appel à des investisseurs extérieurs, qu’ils viennent d’autres sociétés, du crowdfunding, ou même de fonds d’investissement.
Est-il possible de solliciter un prêt pour la reprise d’une entreprise ?
Au même titre que n’importe quelle création d’entreprise, la reprise d’une activité est compatible avec la solution du prêt.
En premier lieu, celui-ci peut se faire auprès du cédant de l’entreprise, auquel cas il s’agit d’un crédit-vendeur. Dans ce cas de figure, le cédant prend évidemment un risque, c’est pourquoi cette option est rarement envisageable entre deux entrepreneurs inconnus.
La grande majorité des repreneurs doit donc plutôt se tourner vers le prêt bancaire, en privilégiant si possible Bpifrance. En effet, la banque publique d’investissement propose des prêts conséquents, sans garantie ni caution personnelle une fois de plus. De même, cette dernière peut le garantir à hauteur de 50 %, voire même de 70 % si la région se joint à elle, un avantage non négligeable pour la reprise d’une petite ou moyenne entreprise.
(Crédit photo : istock)